
15/01/25 J'ai perdu ma fille
Une perte sans mort ?!
Il y a 2 façons de perdre un enfant, et je pensais qu’il n’y en avait qu’une seule. La première, c’est la plus tragique : la mort de celui-ci. La deuxième est plus insidieuse et difficile à nommer. C’est lorsque votre enfant est encore en vie, mais que les ponts sont coupés.
Une année 2025 marquée par la douleur
Je pensais que l’année 2025 commencerait sous de meilleurs auspices. Il semblerait que j’aie choisi de descendre encore un peu plus dans les profondeurs et la douleur. Lorsqu’on donne naissance à un enfant, on est prête à tout pour lui. On sacrifie ses nuits, souvent son couple, parce que notre rôle de maman prend le pas sur celui de femme et de conjointe. C’est ce que j’ai fait pour chacun de mes trois enfants.
Mon histoire avec ma fille
L’arrivée de ma première a été la plus compliquée. Les circonstances de sa conception étaient particulières, et j’en assume les conséquences. Aujourd’hui, tout semble se retourner contre moi, mais ce n’est pas grave, car il y a une chose que j’ai choisie : être heureuse. Parfois, cela passe par des décisions que nos enfants ne comprendront pas.
Je n’ai jamais choisi la facilité. J’ai toujours priorité le bien-être de ma fille, souvent au détriment de ma nouvelle famille, pour qu’elle ne se sente pas exclue. Ça, elle ne peut pas le voir, elle n’a pas encore l’expérience de la vie, elle n’est pas maman.
La goutte d'eau qui fait déborder la "mer"/"mère"
Aujourd’hui, j’ai fait le choix de couper les ponts avec ma fille. Pourquoi ? Parce que pour elle, seul l’argent compte. J’ai utilisé l’argent de son livret A, et selon elle (ou peut-être suggéré par d’autres), j’aurais dû faire autrement—reprendre un boulot salarié par exemple. Cette accusation a été la goutte d’eau de trop. Et elle ne fait pas déborder le vase, mais plutôt la mer (ou la "mère") déjà bien remplie, qui a pris sur elle pendant des années, arrondi les angles, et souvent fermé sa gueule pour ne pas contrarier le papa.
Bizarrement, c’est quand j’ai commencé à dire que je ne participerai plus financièrement, parce que je ne peux plus, que les choses ont commencé à se dégrader.
Un choix difficile mais nécessaire :
Oui, c’est douloureux, très douloureux. Mais je ne regrette aucun des choix que j’ai faits pour elle. Mon rôle de maman a toujours été de la protéger, de faire en sorte qu’elle se sente aimée et choyée, tout comme ses frères. Elle a d’ailleurs souvent eu plus qu’eux. Cependant, il y a des choses que je ne peux plus accepter. Elle n’a pas à me dire comment j’aurais dû gérer les choses.
Plutôt que de me conseiller de reprendre un travail salarié pour continuer à payer sans broncher, elle pourrait travailler les week-ends et pendant les vacances. Je l’ai bien fait moi !
Cette décision n’a pas été facile à prendre, mais j’ai choisi de me protéger et de protéger ma santé. Cette situation a eu un impact important sur moi. Je choisis aussi de protéger mon mari et mes deux fils.
Un message pour toi
Si je te partage cela, ce n’est pas pour être jugée, mais pour te dire qu’il est parfois nécessaire de couper les ponts, même avec son enfant. Il y a des limites à ne pas dépasser. Et cela peut être vrai dans l’autre sens aussi.
Quand on est Maman on se met beaucoup de pression pour bien faire, on n'a toujours peur de rater quelque chose, de ne pas faire comme il faut mais au fond on fait de notre mieux, on ne peut pas les empêcher de percevoir les choses différemment (chacun sa vérité) mais on n'est pas obligée de tout accepter de leur part.
Bien à toi,
Magaly
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